L’illustration de ce post est une carte postale éditée par la fédération socialiste de Seine-Maritime, distribuée par nos amis dans ce département.
Au 1er janvier 2008, les franchises médicales seront mises en place. Pour chaque acte et chaque boîte de médicament, il faudra dorénavant débourser 50 centimes d’euro et 2 euros par transport sanitaire. Le plafond de 50 euros par an qui devait être introduit n’a toujours pas été fixé…
Il n’est pas inutile de responsabiliser les patients même si cela semble toujours étrange d’entendre que les gens consomment des actes médicaux et des médicaments avec l’intention délibérée de mettre en faillite notre système de santé. On sait par ailleurs que ce mécanisme risque de créer des effets pervers notamment dans le secteur du médicament où les industriels auront ainsi intérêt à augmenter très significativement le conditionnement de leurs produits pour alléger la facture des patients. La France qui est déjà championne d’Europe de la consommation de médicament risque donc de creuser encore l’écart avec ses voisins.
Avec 8,8 milliards d’euros de déficit pour l’année pour 2007, notre branche maladie est encore en difficulté. Il ne sert à rien de le nier. C’est aussi la preuve que la réforme Douste-Blazy de 2005 avec l’introduction du médecin référent n’a rien apporté.
Que faut-il faire ? Nous devons privilégier trois axes de travail : 1 revoir enfin dans notre pays la politique du médicament, 2 redéployer des moyens en faveur de la médecine préventive (médecine scolaire, médecine du travail,…), 3 mettre en place avec les partenaires sociaux, les professionnels de santé, une grande consultation pour créer les conditions d’un rééquilibrage des comptes qui respecte les deux impératifs de solidarité et de responsabilité, pour créer un parcours de soin équilibré.
En agissant à la va-vite pour déborder l’opinion et donner l’illusion de l’action, le gouvernement renonce à résoudre le problème du financement de notre système de santé tout en sanctionnant nos concitoyens les plus malades et les plus démunis, ceux qui seront les plus touchés par l’introduction de ces franchises.
Je suis complètement d'accord avec cet article. Merci de faire des articles de qualité, avec en plus des idées à l'appui. Continuez.
Rédigé par : Jayanthi | 11 novembre 2007 à 18:12
Ecellent post qui éclaire bien les enjeux !
Rédigé par : Gustave | 11 novembre 2007 à 19:32
Les gens ne veulent pas mettre en faillite le système, mais c'est leur comportement irresponsable qui nous y mène!
Pour avoir travailler 3 années dans le milieu hospitalier, il faut en effet responsabiliser chacun sur ce qu'il faut faire. Et pour cela moi je dis oui à la franchise, même si j'avoue que mon porte feuille en a assez de toutes ces taxes! Mais sans cela nous risquons de ne plus avoir de système de santé du tout!
Rédigé par : Jeune et Populaire | 11 novembre 2007 à 19:33
Solidarité et responsabilité ne sont pourtant pas indissociables !
Rédigé par : Socialiste Essonne | 12 novembre 2007 à 19:49
C'est là où nos avis divergent: être solidaire n'est pasq forcément être responsable!
Rédigé par : Jeune et Populaire | 13 novembre 2007 à 07:32
Ce n'est pas forcé mais possible ! Au possible, nous sommes tenus...
Rédigé par : Socialiste Essonne | 13 novembre 2007 à 08:57