Avec mes collègues présidents de Conseils généraux d’Ile-de-France, j’ai été auditionné hier par le comité Balladur.
Le consensus qui s’établit entre la Région, les départements et la Ville de Paris dépasse le clivages gauche-droite. Nous refusons tous l’idée d’une fusion des départements de la petite couronne qui tournerait le dos à la grande couronne et élargirait le fossé territorial.
Un territoire comme l’Essonne participe pleinement au dynamisme et à l’attractivité de l’Île-de-France avec des pôles de développement majeurs comme le Plateau de Saclay, le pôle d’Orly, ou encore le Génopole d’Évry. Ce serait donc une erreur stratégique que de créer un "petit Grand Paris" alors que le syndicat mixte Paris Métropole a été récemment lancé pour prendre en compte le fait métropolitain dans toute sa dimension.
C’est la logique de coopération et l’approfondissement des liens entre les différentes collectivités et territoires qui doivent être développés. Eriger de nouvelles barrières institutionnelles ne serait pas de ce point de vue une solution efficace.
L’urgence pour les collectivités et plus encore dans ce moment où les finances locales sont en crise est de procéder à un "grand soir des finances locales" pour trouver de nouvelles sources de financement et assurer une plus grande péréquation entre des territoires dont les ressources sont très inégales. En outre, le principal fautif est souvent l’État qui ne respecte pas ses engagements et asphyxie les ressources financières des collectivités locales. Une asphyxie qui n’a pour autre but que de faire porter par les collectivités locales les déficit et dette publics de l’État.
Ce n’est que par une réforme des finances locales d’envergure que l’Île-de-France pourra répondre aux deux grands enjeux qui lui sont posés –les déplacements et le logement- afin de répondre aux attentes des Franciliens. De ce point de vue, l’État doit prendre toute sa part dans le grand plan de mobilisation pour les transports publics de 18 milliards d’euros qui lui a été proposé par la Région et les Départements d’Île-de-France, et pour lequel il n’a toujours pas fait savoir s’il s’investirait en prenant à son compte le tiers du budget global.
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