L’Essonne va s’affirmer, dans les années à venir, de plus en plus comme un département moteur de l’attractivité économique de l’Île-de-France.
Il y avait le cluster du Plateau de Saclay et son potentiel en matière de recherche et d’innovation. Il y a maintenant, en plus, le secteur qui s’étend du sud de Paris jusqu’à Évry. C’est ce que vient de reconnaître Christian BLANC.
Le rôle essentiel du Cône sud francilien de l’innovation que je mets en avant depuis de nombreuses années prend une force nouvelle avec cette annonce du Secrétaire d’État: elle confirme l’importance majeur des pôles d’excellence scientifiques, technologiques et économiques que sont Saclay, Orly et Évry.
À ce titre, je me félicite de l’abandon d’une approche de la région parisienne centrée sur le cœur de l’agglomération, et du consensus désormais largement partagé, y compris par l’État, autour d’une vision métropolitaine, élargie aux départements de la grande couronne, qui exercent des fonctions métropolitaines essentielles.
Les démarches engagées par les collectivités territoriales, notamment à travers le schéma de développement et d’aménagement "Essonne 2020" ou le SDRIF, comme le travail accompli par les équipes d’architectes qui ont réfléchi sur le devenir du "Grand Paris", l’ont parfaitement démontré. C’est aujourd’hui un point acquis et je m’en réjouis.
Mais il reste maintenant à déterminer les modalités de la mise en œuvre concrète des projets de l’État.
Je regrette le manque de concertation. J’entends dire que tout est bouclé et que le Président de la République rencontrerait certains élus avant de présenter officiellement ses projets le 29 avril. Compte tenu de l’impact qu’ils auront sur le département de l’Essonne, j’entends m’en entretenir au plus vite avec le Président de la République.
La question des transports et de leur financement doit être prioritaire car elle est au coeur des enjeux de cohésion sociale et territoriale. Il n’est pas possible d’envisager l’aménagement de l’Île-de-France, sans penser à un maillage de transports performant à l’horizon 2030 mais aussi 2020 : pour relier les quartiers d’habitation aux zones d’activités et de services ou pour relier entre eux les pôles de développement.
En l’état des informations communiquées, le coût des investissements chiffrés entre 15 et 20 milliards d’euros apparaît très en dessous des besoins nécessaires. Le coût de la rocade de 130 km présentée par Christian BLANC mobiliserait déjà plus de 14 milliards d’euros à elle seule. Les crédits nécessaires annoncés par Christian BLANC s’ajoutent-t-ils à ceux du plan de mobilisation pour les transports de la région et du STIF, pour lesquels l’État n’a toujours pas indiqué s’il participait à son financement ?
A ce stade, je me demande comment seront financés les projets de transports inscrits au SDRIF, comme le prolongement du tramway d’Athis-Mons à Juvisy-sur-Orge, ou le tram-train Massy-Évry, dont le Secrétaire d’État a pourtant confirmé la réalisation ?