La fin de l’été est marquée par des convulsions économiques aux Etats unis, en Chine et en Europe, et les français sont légitimement envahis par un sentiment d’incompréhension et d’inquiétude. Si l’origine de ces tourments n’est pas française, l’inquiétude qui naît dans notre pays est amplifiée par la politique budgétaire injuste et irresponsable menée par le gouvernement depuis plusieurs années.
Cette politique est injuste parce que le bouclier fiscal, le paquet fiscal décidés par Nicolas Sarkozy, la multiplication des niches fiscales et, récemment, l’allégement de l’impôt sur la fortune ne concernent que les français les plus aisées.
Cette politique est irresponsable puisque durant la même période, en plus que de se priver de recettes fiscales utiles, la dette française a doublé, le déficit s’est accrû, notre compétitivité s’est dégradée et le commerce extérieur s’est considérablement affaibli.
La politique économique de la France est aujourd’hui fragilisée et dangereuse. D’abord parce que les évènements internationaux obligent les Etats à réagir rapidement. Ensuite parce que l’agitation du Président de la République et son appétit pour la communication ne peuvent être une réponse satisfaisante face aux enjeux actuels. Enfin parce que l’Etat et le gouvernement ne trouveront pas de solutions mesurées, cohérentes et justes dans la précipitation. Les mesures annoncées par le 1er ministre, estimées à 12 Md d’euros, ne sont pas ambitieuses et augmentent les dangers de notre dette.
Nous ne pouvons plus faire l’économie d’une réforme juste et globale de la fiscalité.
Il faut en finir avec les mesures de la loi TEPA - bouclier fiscal, niches fiscales - présentée en 2007 comme « une course de fond » et qui n’est au fond qu’un faux départ qui s’éternise.
Il faut ensuite prendre des mesures équilibrées – taxer les finances et le secteur bancaire, tout mettre en œuvre pour décourager la spéculation, adapter les niches fiscales de manière plus uniforme et plus efficace, sans contraindre la croissance française à court terme. Ces mesures nous permettrons en 2012 de relancer l’investissement et de soutenir l’emploi, la croissance et de réduire la dette de la France.
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