L’échange de services sexuels contre rémunération ne doit en aucun cas être légalisé.
« La volonté de Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne, de favoriser l’éveil à la sexualité des personnes handicapées en leur permettant de bénéficier de services "d’assistants sexuels" constitue une atteinte inacceptable aux droits et à la dignité des personnes humaines.
Le droit à l’égalité ne peut être confondu avec l’égalité des droits, pour tous et pour tout. Tout ne peut pas être permis. Si lutter contre les discriminations est un noble combat, autoriser l’échange de services sexuels contre rémunération n’est pas acceptable. Il n’existe pas de droit intangible à la sexualité qui pourrait justifier la mise en place d’un service public "d’assistanat sexuel" pour les personnes handicapées.
Juridiquement, échanger un acte sexuel contre une rémunération, ce n’est ni plus ni moins que de la prostitution. Qu’importe alors que la prestation sexuelle soit rétribuée par la personne elle-même ou par un organisme, fut-il un service public. Toute exception, en la matière, contribuerait à légitimer le proxénétisme.
Comme prestataires de ces services sexuels ou comme bénéficiaires, il est à craindre que les femmes ne soient perçues que comme des objets sexuels. Elles seraient donc doublement victimes de ce dispositif.
"L’assistanat sexuel" est une mauvaise réponse à une vraie question, celle de l’intégration des personnes handicapées et de leur épanouissement. L’urgence pour les personnes handicapées en Essonne, c’est le renforcement de l’efficacité du service public départemental et du fonctionnement de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Cette nouvelle position de Jérôme Guedj sur une question sociétale est personnelle. Elle ne peut engager le conseil général de l’Essonne. Le conseil général doit demeurer un bouclier social qui protège les Essonniens contre la crise. Il ne doit pas devenir le théâtre d’expérimentations décalées et dangereuses.
Si Jérôme Guedj se croit autorisé à délivrer régulièrement des "non" de soutien au gouvernement, je lui adresse pour ma part un "non" ferme et l’invite à retirer le projet de délibération proposant d’expérimenter en Essonne "l’assistance sexuelle". A défaut, je voterai contre cette proposition qui me scandalise."
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