Je suis intervenu, jeudi 20 novembre, dans la discussion générale du projet de loi de finances 2015. Ci-après, les extraits du compte rendu analytique. Le texte du compte rendu intégral des débats sera disponible dans les prochains jours.
Mme la présidente. La parole est à M. Michel Berson.
M. Michel Berson. Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, en cette fin de la discussion générale sur le projet de loi de finances pour 2015, je ne crois pas utile de rappeler une nouvelle fois le contexte économique particulièrement difficile dans lequel notre pays évolue, ni les mesures budgétaires extrêmement contraignantes que le Gouvernement a prises pour y faire face.
Le choix de l’exécutif traduit par ce projet de budget ne peut se réduire à un examen strictement comptable, en faisant mine d’oublier que la France ne doit pas seulement faire face à une croissance atone et à un chômage de masse ; elle doit aussi surmonter dix années de laxisme en matière d’endettement public et d’immobilisme en matière d’adaptation industrielle.
Aussi, à ceux qui pourraient se laisser aller à la facilité de dénoncer un « budget d’austérité »,…
M. Philippe Dallier. Les frondeurs !
M. Michel Berson. … je répondrai que le projet de loi de finances pour 2015 est, au contraire, un texte volontariste, rigoureux et courageux, propre à stimuler la croissance et à soutenir l’innovation tout en maintenant le cap de la réduction des déficits publics.
Au-delà de la consolidation du pacte de responsabilité et de solidarité, qui mobilisera 40 milliards d’euros sur quatre ans pour permettre aux entreprises de retrouver un haut niveau de compétitivité et d’embaucher, le projet de loi de finances pour 2015 donne résolument la priorité à la recherche et à l’innovation, qui sont les moteurs des investissements et des emplois de demain.
Tout d’abord, et malgré un environnement très difficile, je voudrais saluer la décision du Gouvernement de préserver et de sanctuariser le budget de la recherche, qui a progressé de 5 % depuis 2012 et qui est aujourd’hui stabilisé à 10 milliards d’euros.
Cette stabilisation est confirmée, même après le dernier coup de rabot opéré en deuxième délibération à l’Assemblée nationale pour rééquilibrer le budget général, un coup de rabot qui a frappé le budget de la recherche à hauteur d’une centaine de millions d’euros ; cela peut d’ailleurs surprendre, les crédits de la recherche étant, selon les termes du Président de la République, « sanctuarisés ».
M. Michel Sapin, ministre. Il y a beaucoup de « sanctuaires » en ce moment… (Sourires.)
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