Me voici dans mon bureau au Conseil général. C'est dans cet endroit que je passe le plus de temps. On me le reproche mais je crois au travail bien fait, à la maîtrise des dossiers.
Quand on préside une collectivité chargée de sujets aussi importants que les collèges, l'accompagnement des personnes âgées, le handicap, l'insertion des RMIstes, l'aide aux communes, des pompiers, l'environnement, la protection de l'enfance, le soutien à l'autonomie des jeunes, on ne dispose pas de temps pour faire autre chose. L'Essonne est grande : 1,2 million d'habitant, 196 communes, une histoire riche, un avenir prometteur. Je ne manque donc pas de travail. C'est pour cette raison que j'ai décidé de me consacrer uniquement à ma fonction de Président de Conseil général.
Président à plein temps. En 1998, ce n'était pas très courant. Ca ne l'est d'ailleurs pas beaucoup plus aujourd'hui.
Le canton que je représente au Conseil général de l'Essonne comprend deux communes : une partie d'Evry (le Nord) et Courcouronnes. J'entretiens d'excellents rapports avec Manuel Valls, maire d'Evry. Il mène avec succès la redynamisation de la Ville. Il n'en est pas de même avec Stéphane Beaudet, le maire UMP de Courcouronnes. Ce dernier met un point d'honneur à me critiquer en toute circonstance. Il faut dire qu'il ambitionne de me remplacer après avoir échoué aux législatives en 2002, aux régionales en 2004.
Continuant de suivre avec attention les dossiers de Courcouronnes qui n'a jamais, bien au contraire, été diminuée par les étiquettes divergentes du maire et du conseiller général, je me suis contenté pendant plusieurs années de poursuivre mon action sans répliquer aux attaques souvent grossières de Stéphane Beaudet.
La dernière pourtant ("forcément, j'y remets la chemise dans le pantalon du gars Berson") dépasse le cadre du débat public même sectaire pour plonger dans l'insulte très décevante. C'est pourquoi une lettre de mise au point a été diffusée dans la commune hier.
J'espère que les fêtes permettront aux esprits de s'apaiser. Car pour moi, aussi bien sur Evry que sur Courcouronnes, nous sommes encore dans le temps de l'action et non dans celui de la campagne électorale.