Retrouvez le communiqué de presse que j'ai signé avec Romain COLAS, Président de l’Union Départementale des Élus Socialistes et Républicains, Maire de Boussy-Saint-Antoine.
Lors de la deuxième conférence sur les déficits publics, le Président de la République a détaillé son "plan de rigueur" qui aura pour conséquence d’infliger une double peine aux Essonniens et aux collectivités locales essonniennes. En effet, Nicolas Sarkozy a annoncé un "gel en valeur" c’est-à-dire une diminution réelle des dotations de l’État aux collectivités locales en 2011, 2012 et 2013.
Cette mesure est inacceptable car elle conduira à l’asphyxie financière des collectivités locales qui assurent les services publics de proximité et en particulier le Département de l’Essonne qui finance les allocations de solidarité : le RMI/RSA pour les familles en difficulté, l’APA pour les personnes dépendantes, la PCH pour les personnes handicapées. Ainsi, ce sont bien les Essonniennes et les Essonniens, notamment les plus fragiles, qui seront les premières victimes de ce "plan de rigueur" alors que la crise économique et sociale est très grave.
Cette mesure est injuste car Nicolas Sarkozy veut faire porter le chapeau aux collectivités locales et faire croire qu’elles seraient responsables des déficits et de la dette publics. Or, les collectivités locales sont bien gérées et leurs comptes sont sains. Par la loi, les régions, les départements et les communes doivent voter leur budget en excédent : il leur est interdit de faire des déficits. En outre, l’emprunt des collectivités est vertueux car il permet de financer l’investissement public et non pas les dépenses courantes comme le fait l’État. Ainsi, la dette des collectivités locales – qui en représente que 10% de la dette publique - permet de financer 75% de l’investissement public, c’est-à-dire les dépenses d’avenir, et de soutenir la croissance.
Pour Michel BERSON et Romain COLAS, si le redressement des comptes publics est indispensable, le véritable courage politique n’est pas de vouloir diminuer sans cesse la dépense publique mais bien d’engager une réforme ambitieuse de notre système fiscal afin de financer durablement les services publics de proximité par la solidarité nationale.
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