Ce devait être le début d'une ère nouvelle. Emportés sous une joyeuse rupture, nous devions tous succomber à l'intelligence et au charme de notre nouveau Président de la République. Finalement, nous renouons avec ce que la République peut produire de pire. Les soupçons de délits d'initié ou la nouvelle affaire EADS (après Clearstream, après le plan social et l'impasse industrielle) démontrent les limites graves d'un système fondé sur les amitiés dans toutes les sphères du pouvoir.
Alors que les pouvoirs publics devraient gérer en toute indépendance la question des cessions d'actions suspectes, la proximité entre Arnaud Lagardère et Nicolas Sarkozy pourrait troubler un peu plus une affaire qui abîme notre système économique et social. Car pendant que les actionnaires se concentraient uniquement sur la stratégie financière, la stratégie industrielle, de son côté, sombrait corps et biens.
Les salariés, les contribuables, les clients de l'entreprise paient les inconséquences d'un capitalisme français menacé par sa consanguinité.
J'avais hésité la semaine dernière a laissé un post au sujet de l'emploi de Jean-François Copé dans un grand cabinet d'avocats. Les jours passés me montrent que j'ai eu tort de ne pas m'exprimer tout de suite sur le sujet. Le mélange des genres entre la sphère politique et la sphère de l'entreprise est un jeu très dangereux. L'Etat UMP devrait revenir aux fondamentaux de la République.
C'est une charge violente que vous envoyez là, une charge qui donc me surprend de vous mais qui est assez juste, je trouve.
Si l'on y prend pas garde les mauvaises habitudes risquent de revenir et même vue le contexte de s'amplifier...
Rédigé par : Tristan | 04 octobre 2007 à 17:09