La proposition de résolution européenne, déposée par trois députés européens français membres du Front National pour demander l’arrêt des négociations d’adhésion de l’Albanie à l’Union Européenne est inadmissible autant que contreproductive.
Cette proposition intervient alors que l’Albanie vient d’obtenir le statut de Pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne lors du Conseil européen des 26 et 27 juin 2014, avec l’appui de la France.
Il faut rappeler que la volonté d’intégration européenne de l’Albanie a reçu le soutien de la France ainsi que l’a souligné le Président de la République, François Hollande, au Premier ministre albanais, Edi Rama, lors de leur rencontre en juin 2014, au Palais de l’Elysée, confirmant ainsi les propos qu’il avait tenus au Sommet des chefs d’Etat de la région à Brdo en juillet 2013.
L’obtention du statut de « Pays candidat à l’Union européenne » prend en compte les efforts de l’Albanie à poursuivre dans la durée les profondes réformes engagées en vue de consolider l’Etat de droit et de lutter contre la corruption et la criminalité organisée dans le pays.
Cette reconnaissance européenne la conforte sur la voie du renouveau démocratique dans lequel elle s’est engagée et renforce son autorité, notamment au plan international, compte tenu du rôle essentiel qu’elle joue dans la stabilisation de la région des Balkans.
L’Albanie est un pays francophone et francophile. Avec la France, elle met aujourd’hui tout en œuvre pour favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples français et albanais et encourager entre ces deux pays les échanges, tant dans les domaines politique et culturel que sur le plan économique.
Aussi, je désapprouve la position de ces trois eurodéputés français, membres du Front National, qui demandent un arrêt immédiat des négociations d’adhésion de l’Albanie à l’Union européenne.
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